Le savoir capital

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Printemps 2013

Notes pour le printemps

Compte tenu du mandat qui est celui de Spirale, le magazine ne pouvait, un an après les événements du « Printemps québécois », ignorer les nombreux ouvrages qui lui ont récemment été consacrés. Loin, toutefois, de chercher ici à célébrer ou à commémorer stérilement un événement dont la contemporanéité nous empêche encore de prendre la pleine mesure, les collaborateurs du dossier « Le savoir capital » ont été appelés à réfléchir, à commenter et à penser de manière « engagée » aux fondements mêmes de la crise qui a secoué le Québec.

Le savoir capital

Il est de ces phrases qui nous poursuivent, nous hantent parce qu’elles excitent notre mauvaise conscience ou éclairent d’un coup l’inconsciente volonté de s’aveugler soi-même. « Si, bien sûr, les professeurs du Québec, tant au secondaire, au collégial qu’à l’université ont soutenu avec courage et force les mouvements étudiants, les universitaires ont, à mon avis, peu tenté de réfléchir à leur position très problématique dans le système actuel que constitue l’éducation supérieure », écrivait l’auteure et universitaire Catherine Mavrikakis dans une chronique écrite en plein Printemp

Pierre Dorion : espace et lumière

Depuis maintenant trois décennies, le peintre Pierre Dorion, qui se fait occasionnellement professeur, commissaire et essayiste, décline et explore avec acuité et sensibilité les avenues du langage pictural. Attentif à sa tradition, à ses genres, à ses manières, il s’engage avec raison et plaisir dans une démarche artistique qui constitue aujourd’hui un remarquable corpus où il affirme les nouveaux possibles d’un médium endeuillé de ses morts annoncées. Son art savant avance dans l’épaisseur de l’histoire des images peintes, de la photographie et de l’architecture.