On a, très souvent, une attitude paradoxale à l’égard de la traduction. D’une part, on reconnaît le rôle vital qu’elle joue en insufflant aux cultures des idées venues d’ailleurs, c’est bien pourquoi elle est omniprésente ; mais, d’autre part, on la côtoie très souvent sans la voir ni la concevoir comme un enjeu digne d’intérêt. Étant partout et nécessaire mais mal comprise, voire mal aimée, la traduction continue à soulever les passions, qui ne sont pas toujours joyeuses.