Brèves

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Sous le titre Actualité de Ferron, Pierre L’Hérault et Patrick Poirier présentent un dossier où les collaborateurs cherchent à expliquer l’intérêt manifesté récemment à l’endroit de Ferron, coup sur coup et hors des murs de l’Université, par trois productions : la réédition de son récit L’exécution de Maski chez Lanctôt éditeur; la création par le Théâtre d’Aujourd’hui d’Un carré de ciel de Michèle Magny et le film de Jean-Daniel Lafond, Le cabinet du docteur Ferron, produit par l’ONF. Quel sens donner (si sens il y a) au fait que ces productions se focalisent non pas sur le Ferron familier— celui de la verve conteuse, de l’humour, des récits porteurs du rêve québécois —, mais sur l’écrivain de l’« échec » dont la parole hante les lieux de la folie et de la mort, celui du Pas de Gamelin, toujours iné dit, dont Patrick Poirier présente un extrait? Comment réconcilier ce Ferron avec celui en qui Gilles Dupuis voit« le premier de nos écrivains heureux »? Et peut-on établir quelque correspondance entre son inquiétude et la préoccupation de Claudine Cotton, auteure des« manœuvres » présentées dans le portfolio, qui, selon Jean-Claude Rochefort, « réside [rait] dans l’identification du point aveugle ou de la zone d’ombre qui hante chaque groupe social »?

Nos rubriques régulières rassemblent, entre autres, Antonin Artaud, Assia Djebar, Linda Lê, André Malraux, Michel Ouellette, Judy Pascoe, André Roy, Salman Rushdie, Daniel Sibony, Larry Tremblay... On trouvera dans le dossier des compléments aux rubriques « Cinéma », « Roman » et « Théâtre ».

Sous la rubrique « Débat », André Roy prend vigoureusement ses distances avec la quasi-unanimité critique des Invasions barbares de Denys Arcand qui, selon lui, « sur les plans éthique et esthétique, relève de [l’]impensée », s’organisant selon une « grammaire cinématographique indigente » qui en rend « stérile »la « dimension critique ». De leur côté, Louis-Dominique Lavigne, codirecteur du Théâtre de Quarter et Gilbert Dupuis, dramaturge, alimentent de leurs réactions le débat lancé par Raymond Cloutier dans notre dernier numéro sur le désengagement de l’État envers la culture. Bienvenue à vos propositions de débat et à vos réactions.

Catherine Mavrikakis quitte le comité de rédaction dont elle était membre depuis juin 2001, inspirant, toujours avec cordialité, nos travaux de sa générosité, de sa curiosité d’esprit et de son dynamisme. En témoignent les dossiers Le festif (no 185) et L’intellectuel dans l’espace public (no 191), préparés par elle, et Les folies de Dieu (no 184) et La guerre du monde (no 190), codirigés avec Michaël La Chance et Thierry Hentsch respectivement, comme aussi les nombreuses activités de lancement qu’elle a animées. Elle nous manquera, mais nous console sa continuation promise, sous d’autres formes, d’une collaboration étroite qui est plus qu’une promesse, puisqu’elle prépare avec Jean-Claude Rochefort le dossier L’amour (no 198). Chère Catherine, toute notre reconnaissante amitié.

Spirale ne recense pas les ouvrages dont l’auteur unique ou prin cipal est membre du comité de rédaction, mais salue avec plaisir la parution deSilences (VLB éditeur) de Marco Micone qui propose sous ce titre une réécriture du premier volet de saTrilogia dramatique, Gens du silence.

À venir, les dossiers La traduction (juillet-août; responsables : Marco Micone et Patrick Poirier);L’amour (septembre-octobre; Catherine Mavrikakis et Jean-Claude Rochefort); Le corps (novembre- décembre; Danielle Fournier et Pierre L’Hérault); Les enseignements de la culture (janvier-février 2005; le comité de rédaction); L’art du roman aujourd’hui(mars-avril 2005; Stéphan Gibeault et Eva Le Grand).

Nous sommes très heureux d’annoncer la parution d’un nouvel essai de la collection « Spirale » (Éditions Trait d’Union), maintenant dirigée par Patrick Poirier :Fictions domestiques. La maison dans tous ses étatsd’Isabelle Décarie. Ce onzième ouvrage de la collection sera lancé en même temps que ce numéro, le 12 mai (lieu et heure précisés en 4e de couverture), dans le cadre de l’ACFAS. Il s’agira en fait d’un triple événement festif, puisque nous y tiendrons en même temps la réunion annuelle des collaborateurs de Spiraleà laquelle nous vous attendons nombreux.

La Rédaction

Erratum

Bien involontairement, dans le numéro précédent, le titre « Le temps singulier du corps » a été attribué à deux articles (p. 6 et p. 8), privant ainsi celui de Suzanne Joubert (consacréà La part de l’autre de Jacques Durand, Françoise Cohen, Brigitte Léal et Catherine Grenier) d’un titre qui aurait dû se lire : « L’autre nié et retrouvé ». Nos excuses aux personnes concernées.