Brèves

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«L’époque serait-elle à la lettre? se demandent Patrick Poirier et Martin Robitaille, responsables du dossier Les aléas de la lettre, constatant que « [l’]épistolographie elle-même semble participer à cet essor ». En effet, si plusieurs collaborateurs de ce dossier nous ouvrent les lettres d’illustres correspondants (Segalen, Proust, Rilke/Pasternak/Tsvétaïeva, Groulx, Ferron/Major, Ferron/Baillargeon, Adorno/ Berg, Bataille/Leiris), d’autres rendent compte des im portants travaux historiques et théoriques (Baños, Vaillancourt, Gueudet) menés récemment sur l’écriture épistolaire et plusieurs de ses « avatars au XXe siècle, selon ses aléas... ou ceux du temps ». L’iconographie de ce numéro s’inscrit tout à fait dans la perspective des échanges épistolaires, mais sous le mode de la carte postale. L’un des portfolios présente une sélection faite parmi les 577 cartes postales de l’exposition d’art postal (sous la direction de Jean-Claude Gagnon, Bibliothèque Gabrielle-Roy, Manif d’art 2 de Québec en 2003); l’autre raconte l’histoire d’une « correspondance fictive », faite de cartes postales et de lettres, lancée par Ève Dorais et Édouard Pretty et à laquelle réagit Pierre Fortin, un destinataire étonné par ce courrier qui lui semble destiné à quelqu’un d’autre.

Dans nos rubriques régulières, des textes, entre autres, sur Christian Saint-Germain, Daniel Castillo Durante, Alain de Mijolla, Howard Barker et Robert Lepage. On notera que la rubrique « Débat » s’intitule désormais « Actualités... Débats ». À partir du compte rendu de son ouvrage Accès d’origine fait par Gilles Dupuis dans le dernier numéro, qu’il voit comme « une sorte de dialogue qui tourne parfois au rapport de force », Dominique Garand adopte « à [s]on tour le style du débat » pour poser un certain nombre de questions qui débordent l’affrontement de positions.

C’est avec grand regret que nous voyons Marco Micone quitter le comité de rédaction, appelé par ses projets d’écriture. Ses préoccupations sociales, politiques, sa sensibilité et sa compétence en ce qui touche à la rencontre des cultures, en particulier dans le contexte québécois, nous auront été extrêmement précieuses et utiles. Rien d’étonnant à ce qu’il se soit beaucoup investi dans la réalisation de la rubrique « Débat » — qu’il avait d’ailleurs inaugurée. Nous tenons à lui dire le plaisir que nous avons eu à travailler avec lui au cours de ces deux dernières années. Son humour nous a souvent ramenés au sens bakhtinien des choses en nous rappelant que le sérieux et le rire doivent aller de pair.

En vous souhaitant un bon été — en notre compagnie, nous l’espérons! —, nous vous convions à la fête de la rentrée de septembre qui clôturera les célébrations de notre vingt-cinquième anniversaire. À cette occasion seront lancés notre numéro de septembre-octobre, dont le dossier sera consacré à Jean-Luc Nancy, et le troisième essai de la collection « Nouveaux EssaisSpirale » (Éditions Nota bene) : Le deuil impossible nécessaire. Essai sur la perte, la trace et la culture de Nicolas Lévesque. Les coordonnées de cette rencontre seront fournies plus tard. En attendant, bonne lecture!