«Les hommes sont en crise», répète-t-on sur toutes les tribunes et sur tous les tons, multipliant les discours — académiques, culturels et médiatiques — sur la «condition masculine», désormais élevée au rang d’enjeu social et de sujet de talk show. C’est dans l’espoir d’amener, de ramener«la discussion, ne serait-ce qu’un peu, dans l’arène intellectuelle», que Sandrina Joseph propose ici un important dossier sur «Les masculinités». Les collaborateurs et collaboratrices de ce dossier critique ont été appelés à interroger «certains aspects du masculin par l’entremise des féminités et du féminisme, des modèles masculins et des stéréotypes, de la sexualité et du corps, des prédécesseurs et des successeurs, de la violence et de l’amitié». Loin, pourtant, de s’en tenir à des objets d’études exclusivement académiques, ce dossier donne également à lire des textes consacrés à la culture dite «populaire», conviant ainsi et tout à la fois «sur la scène des masculinités l’essai, le roman, l’Internet, l’actualité, la musique, le téléroman, la pratique clinique de la psychanalyse». C’est donc dans leur pluralité, dans leur diversité culturelle, sociale et générationnelle que sont ici abordées — de manière critique, parfois ludique ou incisive — les «masculinités».

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François Dion invite les lecteurs de Spirale à découvrir l’œuvre photographique de Chih-Chien Wang (en page couverture). Le portfolio qu’il lui consacre rend compte de la fascination qu’exercent les photographies de l’artiste sur celui ou celle qui les appréhende, une fascination bien distincte, écrit Dion, «de celle nourrie par les scénettes factices actuellement à la mode dans le milieu de l’art international, et à l’opposé des images médiatiques». On prendra de même connaissance du travail de l’artiste hollandais Aernout Mik. Le portfolio que présente Patrice Duhamel en nos pages trace le parcours d’une œuvre vidéographique riche et complexe dont les installations ont été présentées dans plusieurs institutions européennes et américaines ainsi que dans de nombreuses biennales.

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Une autre figure marquante du XXe siècle s’est éteinte le 6 mars dernier. Grand théoricien des médias électroniques, Jean Baudrillard aura aussi été «le penseur le plus réaliste de notre temps», écrit Sylvère Lotringer dans le très bel hommage qu’il lui rend dans ce numéro.

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En plus de nos chroniques régulières (Arts visuels, Cinéma, Essai, Roman, Psychanalyse, etc.), Spirale a le plaisir et la chance de publier un entretien avec Claude Arnaud réalisé par Marcel Olscamp, ainsi qu’un échange entre Nelly Arcan et Mélikah Abdelmoumen. Dans cet entretien exclusif, Nelly Arcan discute de son prochain roman, À ciel ouvert, qui paraîtra cet automne aux Éditions du Seuil.

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Le numéro de la rentrée de septembre-octobre (no 216) sera placé à l’enseigne de «La démocratie» : Gilles Dupuis et Robert Richard proposeront en effet aux lecteurs de Spiraleun survol critique des nombreux ouvrages consacrés à cette question toujours irrésolue. Lise Bizzoni, Dominique Garand et Bertrand Rouby dirigeront pour leur part un dossier intitulé «Chanson et musique populaires» dans le numéro de novembre-décembre (no 217). Suivront «Guerres justes et injustes dans la monde actuel», sous la responsabilité de Christian Nadeau et Marie-Joëlle Zahar (janvier-février 2008); «La télévision pense-t-elle?», sous la responsabilité de Martine-Emmanuelle Lapointe (mars-avril 2008) ainsi qu’un dossier consacré à l’œuvre de Jacques Rancière, dirigé par Martin Jalbert (mai-juin 2008).